الاتحادية الموريتانية للزراعة
Fédération Mauritanienne de l’Agriculture

الاتحادية الموريتانية للزراعة
Fédération Mauritanienne de l’Agriculture

Allocution Prononcée par le Président de la Fédération Mauritanienne de l’Agriculture

Allocution Prononcée par le Président de la Fédération Mauritanienne de l’Agriculture

Allocution

Prononcée par le Président de la Fédération Mauritanienne de l’Agriculture

à l’occasion du lancement de la Campagne Maraichère 2025-2026

Par le Président de la République

Honneur                                                               Fraternité                                                                         Justice

EXCELLENCE Monsieur le Président de la République

En cette occasion solennelle de lancement de la campagne maraichère 2025 2026, que vous présidez personnellement, l’honneur m’échoit de vous transmettre les salutations déférentes du monde agricole qui reste convaincu que le développement de ce secteur auquel il est si attaché, demeure tributaire du soutien ferme de l’Etat que vous incarnez.

C’est le lieu d’apprécier à sa juste dimension l’effort progressif et soutenu que les différents démembrements concernés par cette activité consentent pour en relever davantage le niveau.

Ceci est sans nul doute la conséquence de votre impulsion décisive traduite avec éloquence par vos engagements qui, pour nous, constituent un précieux livre de chevet.

Excellence Monsieur le Président de la République

Messieurs les Ministres et chers invités

Je dois dire ici plus qu’à nulle autre occasion que notre agriculture avance. Elle avance tant et si bien que dans certains domaines, la riziculture notamment, nous ne sommes pas loin de nous autosuffire aux plans quantitatif et qualitatif.

Toutefois au regard des énormes potentialités dont nous disposons nous sommes légitimement fondés à nourrir davantage d’ambitions.

L’activité maraichère et horticole dont il est question aujourd’hui suscite beaucoup d’intérêt et d’engouement. Elle réalise des enjambées notables sous le conseil et l’appui avisés du gouvernement de votre premier ministre qui, à ce propos ne manque pas d’entrain. Déjà nous avoisinons un taux de couverture de près de 35%. Ce qui constitue un record quand on sait d’où nous venons.

Cependant comme toute activité débutante, elle cherche ses marques. Dès lors davantage de soutien est nécessaire pour atteindre le niveau de performance qu’autorise d’envisager notre potentiel encore largement sous- exploité.

Excellence Monsieur le Président de la République

L’activité agricole en général et l’activité horticole tout particulièrement, pour traduire dans les faits vos nobles objectifs de développement durable et résilient, devra être structurée en chaines de valeur à segments multiples où des producteurs de différentes conditions et d’aptitude se côtoient et se complètent dans une ambiance d’harmonie où prévalent l’unité et la cohésion sociale.

Prosaïquement certains, les plus fortunés, pourraient se spécialiser dans la transformation et la production de spéculations exotiques à forte valeur ajoutée essentiellement destinées à l’exportation tandis que d’autres occuperaient le segment lié à la prise en charge des besoins de notre assiette quotidienne.

Dans tous les cas de figure l’accès aux techniques culturales modernes et aux équipements adaptés doit être rendu possible par l’intervention avisée de l’Etat. Cette intervention viendra, nous en sommes sûrs, à point nommé.

Excellence Monsieur le Président de la République

La pandémie de la COVID 19 et les perturbations du commerce extérieur qui en sont le corollaire, a engendré une explosion sans précèdent du coût des denrées alimentaires. Ainsi le riz blanc a atteint un pic de 800 dollars la tonne.

Fort heureusement, une production nationale suffisante et maitrisée ajoutée au désintérêt pour un marché extérieur hors de portée nous a permis de rester à l’abri des désagréments inhérents à un dérèglement dont l’issue paraissait incertaine.

Aujourd’hui, hélas, du fait de la baisse drastique du prix du riz au niveau d’un marché encore instable, notre production traverse une dangereuse passe dont nul ne sait ce qui en adviendrait.

Notre inquiétude à ce niveau est grande. Elle l’est d’autant que cette situation entraine le développement d’une intense activité de fraude de nature à émousser notre élan. Cela est visible tout au long de nos frontières.

En conséquence de cet état de fait la production nationale enregistre une mévente sans précédent Au regard de l’intérêt, avant tout stratégique, que comporte le maintien des équilibres qu’un contexte défavorable pourrait durablement fragiliser nous souhaiterions obtenir un renforcement tangible de la lutte contre la fraude pour plus de protection de notre production.

Dans cet ordre d’idées et à titre de mesure additionnelle, nous nous permettons de demander davantage d’appuis de l’Etat pour faire face à ce marasme qui, à terme, amenuiserait nos capacités autant qu’il induirait un recul de l’activité.

Aussi le rachat d’au moins quarante mille tonnes de riz blanc par les départements de l’Etat que concerne la couverture des programmes sociaux pourrait constituer l’un des éléments de prise en charge de nos soucis actuels. J’ose espérer que votre excellence observera d’un œil attentif et bienveillant cette situation qui pourrait annihiler nos efforts en l’absence de mesures palliatives.

Excellence Monsieur le Président de la République

La culture maraîchère est d’une délicatesse telle qu’elle s’accompagne de prérequis Vitaux sans lequel on ne peut atteindre les résultats escomptés. Il s’agît, entre autres, de parvenir à la parfaite maitrise des méthodes culturales modernes et des techniques de fértigation et d’irrigation. Il est tout aussi important de disposer d’un environnement de conditionnement, de stockage et de transport adéquat. D’où la nécessité impérieuse d’instaurer un cadre de financement approprié, en adéquation avec une activité exigeante et les enjeux du moment. Il faut avouer que nous sommes loin du compte.

Les différents départements de l’Etat impliqués dans le processus du développement agricole mènent actuellement une étude en vue de la mise en place d’un écosystème de financement durable et efficace. Nous y sommes fortement associés.

Je me permets toutefois de vous réitérer notre désir de parvenir à l’achèvement de ce chantier pour consolider notre action afin de nous inscrire dans une logique de performance qui nous permettra sans doute de prendre la place qui nous revient dans un marché international où nos potentialités énormes nous confèrent une place privilégiée. Il ne dépend que de nous d’y arriver rapidement.

Enfin, Monsieur le Président de la République je vous réitère, au nom de tous, notre engagement ferme de participer aux coûtés de l’Etat, quoi qu’il en coûte, au processus de développement agricole pour une souveraineté alimentaire certaine.

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